vendredi 1 avril 2011

Le tango...corse ?



Le Tango : vraie danse d'origine ... Argentine

Malgré les affirmations de Fernandel, Bourvil, ou de biens d'autres chanteurs, le tango Corse n'est pas le véritable tango. Cette danse sociale est issue d'un genre musical « rioplatense » né à la fin du XIX° siècle dans la région parcourue par le Rio de la Plata , qui couvre deux pays : l'Argentine et l'Uruguay.
Pour assurer son développement économique l'Argentine de la fin du XIX° fait appel à deux types de population. Celle des paysans et gauchos (gardiens de bétail) qui ont quitté la pampa et qui sont les descendants des indigènes amérindiens ou sont issus des anciens colonisateurs Espagnols et celle des noirs, mulâtres et créoles, descendants des esclaves importés le siècle précédent d'Afrique noire vers le continent latino-américain.
Dans les faubourgs grouillants de Buenos Aires vont alors se mêler au gré des bals populaires improvisés, des instruments de musique et des pas de danse du monde entier. Ainsi les « payadores » (chanteurs itinérants) et les noirs des « orillas » (rives du Rio de la Plata) vont créer la « milonga » (1870-1890) qui donnera naissance (1890-1900) au tango Argentin.


Les époques et les orchestres vont donner à cette forme rythmique (mesure à deux ou quatre temps) un vaste éventail de tempos. Trois formes musicales se détachent de ce genre musical : tangos, milongas et valses. Le bandonéon devient l'instrument phare du Tango au sein d'orchestres majoritairement composés d'instruments à cordes. Cette danse de bal qui se danse à deux est (curieusement) une danse d'improvisation : les pas ne sont pas prévus à l'avance et les deux partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Un partenaire guide l’autre, qui suit naturellement en se laissant aller dans le sens de la marche sans chercher à deviner les pas.


Le Tango au patrimoine de l'Humanité
Inscrit à la demande conjointe de l'Argentine et de l'Uruguay, l'Unesco a estimé que cette reconnaissance officielle était due au Tango en tant qu'expression culturelle populaire vivante et principale manifestation de l'identité des anciens habitants du Rio de la Plata.

« Pratiqué dans les salles de danse de Buenos Aires et de Montevideo, le Tango répand dans le monde entier son esprit communautaire, tout en s'adaptant aux évolutions du monde avec le temps », précise cet organisme dans un communiqué officiel.
Grâce à cette inscription, Argentins et Uruguayens s'attachent à préserver et développer ce trésor culturel, véritable manne pour l'économie touristique. Ainsi leurs projets d'avenir sont de créer un Orchestre du Rio de la Plata, d'édifier un musée international, et d'ouvrir des académies dans toutes les capitales mondiales.

Carlos Gardel : la légende

Charles Romuald Gardes – Carlos Gardel (1887-1935) – fut le premier chanteur à populariser le tango au cours de ses tournées dans le monde entier. Ses fans qui se comptent par millions affirment qu'il « chante encore et de mieux en mieux chaque jour ». Par son audace vestimentaire (smoking et tenues de dandy) le « Magicien » - disparu à 48 ans dans un accident d'avion - reste le symbole de l'insouciance des années folles. Ses 1500 chansons font aujourd'hui partie du patrimoine mondial et sont particulièrement vénérés des Coréens et des Japonais qui sont devenus les maîtres des concours internationaux de Tango.
Sa mort prématurée a permis de fixer à jamais sa voix dans la mémoire collective en lui évitant la décadence de l'âge.
Sa tombe, au cimetière de la Chacarita à Buenos Aires, surmontée de sa silhouette de bronze, en frac et fumant la cigarette, est devenue un lieu de pèlerinage pour des touristes du monde entier. A Bogota, un musée « La Casa Gardeliana » a été érigé autour d'un fauteuil de barbier où il fut un jour rasé et à Tacuarembo (lieu supposé de sa naissance) des dizaines de milliers de visiteurs se pressent dans le musée qui lui a été consacré.


Nul doute que Fernandel a pensé à la « grive Créole » (autre surnom de Gardel) en interprétant avec humour son « Tango Corse ».


Giorgio ...fan de Tango.

3 commentaires:

  1. Bravo à l'illustratrice qui a su conserver si bien
    l'esprit du texte !
    Giorgio

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  2. Et bravo au rédacteur en chef !
    On en apprend donc tous les jours, et même sur le tango !
    Solène :-)

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  3. BREF, bravo à tous les deux !!!
    Une fan

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